Sunday 26 August 2007

Holida~y! Celebra~te!




Se lever à 7h30, la tête encore endolorie du verre de vin d'hier soir,


Courir pour attraper son bus et manquer de se viander parce qu'on est en retard, tout ça pour voir le-dit bus s'éloigner alors que le chauffeur, c'est obligé, vous a vue dans son rétro,


Entretenir sa myopie en passant sa journée à zyeuter un écran d'ordinateur,


Courir direction la cantine parce qu'aujourd'hui c'est le Limited Edition Honey Cheesecake et que ces morfales de conservateurs vont tout manger sans rien nous laisser,


Se résigner à faire une croix sur le cheesecake au miel et touiller tristement sa soupe au boeuf et aux crèpes (véridique)


S'arracher les cheveux à essayer d'identifier une gravure que l'on nous présente sous la forme d'un thumbnail taille 100x50,



Arriver en retard à la pause-thé et constater que la tablette de chocolat ramenée d'Autriche et livrée en pâture au département il y a 20 mn à peine, a déjà disparu dans les limbes stomacales des plus rapides d'entre nous,


Sortir du boulot en courant parce que le supermarché va fermer et que le frigo est vide,


Se briser le dos sur un mauvais tabouret en surfant sur le net,


Aller se coucher en songeant qu'on a à peine eu le temps de voir le ciel aujourd'hui,



Pah! Pah!


Tout ça, c'est bon pour les autres!




Je suis en vacances :)

Qui ça, moi?

Taguée (yo!) par Sal'.


Selon le réglement, les "tagué(e)s doivent écrire 7 choses à leurs propos sur leur blog, ainsi que ce règlement. Vous devenez ensuite tagueur et devez taguer 7 autres personnes et les énumérer à la suite du billet. Vous laissez alors un commentaire sur leur blog leur indiquant qu'ils sont tagués et les invitant à lire votre space. Selon le réglement, les "tagué(e)s doivent écrire 7 choses à leurs propos sur leur blog, ainsi que ce règlement. Vous devenez ensuite tagueur et devez taguer 7 autres personnes et les énumérer à la suite du billet. Vous laissez alors un commentaire sur leur blog leur indiquant qu'ils sont tagués et les invitant à lire votre space...



1. Je suis une droguée des études. Toute petite déjà j'étais la seule de ma classe à pleurer le jour des vacances et à être toute jouasse à la rentrée. J'ai terminé mes études à 27 ans, et si j'avais pu j'aurais continué toute ma vie, car peu de choses me rendent plus nostalgique que l'odeur des cartables et des fournitures scolaires qui envahit les supermarchés dès la fin du mois d'août...








2. Mon métier de rêve quand j'étais petite, c'était pas maîtresse d'école ou danseuse étoile, mais océanographe. Malheureusement ma carrière dans ce domaine n'a pas dépassé le stade de l'achat du bonnet rouge. Trop nulle en sciences.








3. Je suis accro aux Curly. Si vous voulez que je vous foute la paix en soirée, filez moi un bol de Curly, je passerais le reste de la nuit assise dans un coin à m'empiffrer avec bonheur.






4. La chose que je voudrais le plus au monde, c'est voir la Terre depuis l'espace.









5. Je suis une muséo-freak jusqu'au bout de mon CV - hobby, études, boulot et jusqu'à mes vacances, qui dans l'idéal se passent dans la fraîcheur d'une salle de musée. Même en voyage de noces, j'ai imposé au malheureux élu l'exploration de tous les musées et de toutes les églises que je pouvais caser en une journée. Oui, ben, il a signé pour le meilleur et pour le pire, hein. Et puis quand on est à Venise il y a des choses qui ne se font pas, genre louper la Madonne des Frari.


6. Je ne supporte pas les gens qui passent leur temps à geindre pour un oui ou pour un non (je parle pas des gens qui ont de bonnes raisons de le faire, hein). Râler, c'est sain. Se plaindre, c'est humain. Mais il y en a qui en font vraiment un mode de vie et qui se complaisent manifestement dans leur imperméabilité au moindre petit bonheur. Un héros tragique c'est tellement plus poignant voyez-vous. Eh bien non. Dehors, les lamantins.




7. J'entame avant l'heure ma période "de mon temps...". Je suis outrée par le manque d'éducation et de bonnes manières, j'écoute les Beatles tout en assurant, l'air pincé, que "ça au moins c'est de la musique, pas comme le bruit qu'on nous sert maintenant, patati patata", et je me passionne pour les émissions de décoration d'intérieur.



Je ne tague pas, moi, monsieur, je suis pas une vandale. Mais servez-vous si le coeur vous en dit!

Friday 24 August 2007

"On a fait un détour, parce que c'est JOLI"

Su Blackwell et ses sculptures sur livre :



























... et davantage sur son site

Sunday 12 August 2007

Street art

Depuis le temps que j'en dis du mal, il faut bien que je fasse mon coming out.


Y'a des trucs bien à Londres.


Oh?

Eh oui. Non, je n'ai pas vendu mon âme contre une tasse de thé et des scones (mais la tentation existe). Je pesterais toujours contre la médiocrité des services publics (ou ce qu'il en reste) et le manque total de solidarité et d'entraide. Reste que Londres est une ville qui respire le dynamisme, notamment dans le domaine des arts, qui n'hésitent pas à sortir des musées et faire leur révolution dans la rue.

Prenez par exemple le Event Horizon de Gormley, qui a disséminé trente-et-un moulages de son corps sur les toits environnant le pont de Waterloo. L'effet est immédiat. Les gens apprennent à porter un regard nouveau sur quartier archi-cartepostalisé (Big Ben, c'est par là). Il faut les voir scruter l'horizon, tournoyer sur eux-mêmes, pointer du doigt, cherchant à repérer les trente-et-une statues - un exercice au goût de madeleine de Proust qui n'est pas sans évoquer les albums Panini de notre enfance. On rétorquera, si on a l'esprit particulièrement chagrin, que ma foi ça ne va pas chercher bien loin tout cela. Oui mais. Plongé dans ce happening ludique, le Londonien se réapproprie le paysage urbain et fait de l'art sans le savoir.


On pourrait en dire autant de Grand Tour, l'initiative prise par la National Gallery de placer des copies grandeur nature de ses chefs-d'oeuvre dans les quartiers de Londres - une idée intéressante, tant il est vrai que si la plupart des grandes oeuvres d'art nous sont connues via leurs innombrables déclinaisons commerciales (boites de chocolat, cartes postales, magnets), leur échelle réelle constitue souvent un choc pour l'oeil habitué aux versions miniaturisées.

Bref l'art envahit la cité et vient à la rencontre des gens en s'invitant sur les murs de leurs rues commerçantes.




Et que dire de mon employeur, le vénérable British Museum, qui offre à ses visiteurs le privilège d'assister à la création d'une effigie de Durga lors de sa saison bengalaise, ou qui organise des cérémonies du thé et passe Akira et autres Nausicaa de la Vallée du Vent dans le cadre de l'exposition Crafting Beauty in Modern Japan. J'adore le Louvre, qui restera toujours mon vaisseau-mère, mais vous imaginez des artisans apporter leur paille et leur argile sur les pavés rutilants du Hall Napoléon?